Un article de Sciences et Avenir repris par
le Nouvel Obs.com
Manger de la viande réchauffe la planète
NOUVELOBS.COM | 19.07.2007 | 17:37
La lutte conte le réchauffement climatique est l’affaire de
tous. Si les gouvernements doivent s’employer à promulguer
des lois favorisant la diminution des émissions de gaz à
effet de serre, chacun pourrait agir à son niveau par
exemple…en diminuant sa consommation de viande.
La production et la consommation de boeuf contribue au
réchauffement planétaire
Une étude originale menée par des chercheurs japonais étudie
l’impact de la consommation d’un kilogramme de viande de
bœuf sur l’environnement. Ils ont ainsi jaugé les effets de
la production de bœuf sur le réchauffement climatique,
l’acidification de l’eau, la consommation d’énergie et
l’eutrophisation globale de la planète. Par ce terme on
entend l’accumulation graduelle de débris organiques dans
les eaux stagnantes, due à l'activité métabolique des
organismes qui les habitent, provoquant la prolifération
excessive de végétaux aquatiques et l'appauvrissement en
oxygène des eaux profondes (petit robert).
Pour évaluer l’impact de la production de viande, ils ont
quantifié par exemple l’énergie consommée pour assurer le
transport de l’alimentation, mesuré les flatulences des
bœufs. Ces dernières composées de méthane représentent une
source importante d’émission de gaz à effet de serre. Ils se
sont aussi intéressés aux déjections, acides et organiques,
afin d’avoir une vision globale de la charge
environnementale de la production d’un Kilo de bœuf.
Selon eux, la consommation d’une grosse pièce de bœuf
représente le même impact écologique qu’un trajet de 250 km
en voiture et brûle assez d’énergie pour allumer une ampoule
de 100 watts pendant près de vingt jours. Et encore, ils
n’ont pas tenu compte du transport de la viande de la ferme
au consommateur. Ce qui devrait accroitre encore un peu plus
la facture écologique.
Heureusement cette étude laisse aussi entrevoir des
solutions visant à alléger l’addition. Déjà auparavant un
travail suédois avait démontré que le bœuf élevé en plein
air, sans méthodes intensives, émettait 40% de gaz en moins
et consommait 85% moins d’énergie. Les auteurs suggèrent eux
une meilleure gestion des déchets et une transformation de
l’alimentation qui permettrait une diminution du volume des
flatulences du bétail. Quoique le meilleur moyen soit encore
de devenir végétarien…mais ça c’est une autre histoire.
Joël Ignasse
Sciences et Avenir.com
19/07/07
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